Mauvais sang ne saurait mentir - Softcover

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Éric Chédaille. Une formidable histoire d’usurpation d’identité, d’après des faits réels. À l’été 1998, à court d’argent, Walter Kirn parvient à voyager tous frais payés jusqu’à New York en répondant à la petite annonce postée par un jeune banquier et collectionneur d’art. C’est ainsi que l’auteur découvre l’univers singulier de Clark Rockefeller, privilégié excentrique qui sera démasqué comme imposteur en série, kidnappeur d’enfant et meurtrier. En tant que journaliste et écrivain, Walter Kirn est rapidement fasciné par ce personnage qu’il côtoiera pendant des années sans soupçonner le moins du monde son imposture. En 2008, Clark Rockefeller enlève sa fille. S’ensuit une chasse à l’homme qui fera la une de nombreux journaux. On découvre que ce nom n’est qu’une des nombreuses identités d’emprunt utilisées par celui qui se prénomme en réalité Ghristian Gerhartsreiter, ressortissant allemand arrivé aux États-Unis dans les années 80. Il se fit également passer pour un baron anglais, un producteur de télévision, un marchand d’art et un physicien mais, aussi, assassina et démembra un jeune Californien. Inculpé de meurtre, il est jugé en 2013 et condamné à la prison à perpétuité. Walter Kirn assiste à son procès, l’occasion de s’interroger sur ce qui les a rapprochés, sur les mobiles de Rockefeller et sur sa propre crédulité. Mêlant confession autobiographique, reportage de fait divers et spéculation culturelle, Mauvais Sang ne saurait mentir est un récit sur la construction de soi, l’ascension sociale et l’arrogance intellectuelle. Il met à nu les strates de l’envie, de la corruption, de l’ambition et de la désillusion qui se cachent sous la figure du grand imposteur américain. Walter Kirn analyse également les mécanismes de séduction entre un auteur et son sujet, tout autant qu’il donne à ses lecteurs un certain nombre de clés pour comprendre la société américaine des années 1980, époque à laquelle les immigrés de première génération qui s’installaient aux États-Unis pouvaient devenir aussitôt américains, sans attendre les générations suivantes. Un récit captivant!